Et si on arrêtait de se pourrir la vie avec la comparaison ?
Temps de lecture : environ 25 minutes.
La comparaison peut être présente dans notre quotidien et prendre de plus en plus de place sans même que l'on s'en rende compte. C'est très insidieux et elle peut même aller jusqu'à diriger et régir notre vie.
Un peu comme si on avait un petit juge invisible, logé dans un coin de notre tête, qui passe son temps à scroller les réseaux sociaux : « Ils ont trois enfants, des jobs à responsabilités, une maison Pinterest… et toi, t’as même pas vidé ton lave-vaisselle. ».
La comparaison peut être toxique et miner notre estime de soi, parasiter nos relations et même nous empêcher d'avancer. C'est comme un cailloux dans la chaussure que l'on aurait pas vraiment remarqué.
Et pourtant… On continue à marcher avec. On compare notre vie, notre carrière, notre corps, notre couple, nos enfants, nos vacances… Même notre façon de respirer parfois !
Résultat ? On s’épuise. On doute. On procrastine. On finit par croire qu’on est « moins que » les autres. Et ça, c'est triste et c’est complètement faux.
Alors, dans cet article, nous allons explorer des pistes pour sortir de la comparaison ou au moins la débusquer pour pouvoir prendre du recul et reprendre le contrôle de notre vie. Et accéder à un sentiment libérateur qui nourrit l'estime de soi.
Comme un poison invisible : pourquoi la comparaison est toxique pour nos relations sociales ?
La comparaison s'émisse tellement insidieusement dans les relations qu'elle peut à terme les abimer et les détruire.
Une tension silencieuse dans les relations… et la jalousie qui s'invite.
Quand on commence à se comparer, on ne voit plus l’autre pour ce qu’il est. On ne l’écoute plus vraiment, on l’évalue. Quelque chose se met en place à un niveau inconscient. On le met sur un piédestal, ou on le descend. Et bien souvent, on finit par ressentir une chose dont on peut avoir honte : de la jalousie.
Oui, ce petit truc qui froisse à l'intérieur quand l’autre annonce une bonne nouvelle. Cette envie de dire « super ! » alors que dans ta tête, t’as juste envie de crier « MAIS POURQUOI PAS MOI ?! ». Ca pique, n'est-ce-pas ?
Allé, soyons honnêtes ! Ca pique oui !
C’est humain de réagir comme ça. Et c’est aussi toxique. Parce que la jalousie, quand elle n’est pas reconnue, elle s’infiltre, elle durcit le cœur et elle abîme les liens.
Imagine, ton collègue parfait. Il vient d’être promue. Et toi, tu souris, tu dis « félicitations ! », mais au fond… t’as la gorge qui se serre.
Tu te dis que t’aurais pu avoir ce poste. Que t’as bossé autant que lui. Que t’es fatiguée, que t’as pas le temps de pendre soin de toi, de t’habiller comme lui en mode beau gosse. Tu aimerais bien avoir son assurance, sa façon de s'exprimer. Tu rumines.
Sauf que, ce que tu sais peut être pas, c'est que ton super collègue parfait est peut être enfermé dans sa perfection et qu'il est au bord du burn-out. En plus, il est peut être jaloux de ta vie de famille parce que lui, il en a pas et qu'il passe ses weekends à dormir, avoir des comportements toxiques ou à bosser. Au final, chacun s'enferme.
Quand la jalousie vient couper l’élan du lien
La jalousie, c’est comme une barrière invisible qui nous empêcher de s'inspirer des autres, mais surtout… de nous connecter à eux dans des relations pacifiques, d'humain à humain.
Plutôt que de dire :
« Waouh, il m’inspire, je vais lui poser des questions, apprendre de lui »,
on pense :
« Il est meilleur que moi, je dois me protéger ».
Et c’est là que la relation devient superficielle. On sourit, on dit que ça va, mais on ne partage plus vraiment. Et ce manque d’authenticité finit par faire mal. Les règles sociales ont pris le dessus, on ne sais plus comment rejoindre l'autre dans sa vérité et sa sensibilité.
Au final, ça donne cette équation : jalousie + comparaison = isolement et frustration
Quand on est pris dans la comparaison toxique, la jalousie devient un poison lent. Elle mine la confiance. Elle tue la spontanéité. Et elle nous isole.
Et ce qui aurait pu être une belle connexion humaine devient une compétition silencieuse. On porte des masques, on joue à celui qui va mieux… pendant que notre estime de soi s’effrite et que la solitude s’installe.
Quand la comparaison vient faire chuter l'estime de soi
L'estime de soi, c'est comme les fondations d'une maison. Plus elle est solide et bien construite, mieux c'est.
La comparaison, c’est comme un petit marteau piqueur invisible qui passe ses journées à grignoter nos fondations, l'air de rien, ça fait des dégâts.
Surtout quand on commence à confondre valeur personnelle et résultats visibles. Et là, on entre dans la spirale : "Je ne fais pas aussi bien que les autres", "Je ne suis pas à la hauteur", "À quoi bon essayer ?"
C'est le cercle vicieux : Comparaison, Doute, Procrastination
Un mécanisme inconscient s'installe. On ne vois plus que les réussites des autres et nous, on ne vois que nos échecs ou nos galères. Les erreurs de prises de rendez-vous. Ce que l'on a oublié d'acheter en faisant les courses, la moindre petite erreur deviens terrible.
Peu à peu, la flemme s'installe, a quoi bon, "je suis trop fatigué", on se met à procrastiner. On reporte au lendemain.
Au départ, on se dit peut-être que c'est par la peur de l'échec, mais en creusant la question, on peut peut-être arriver au constat que c'est la peur d'être jugée qui s'exprime.
"Peut-être, être jugé comme toi tu juge les autres !" ?
Ca pique peut être un peu, n'est ce pas !
C'est peut-être les constat d'un mécanisme inconscient qui demande à être mis en lumière pour être transcendé. Pour commencer, c'est intéressant de juste se poser la question.
La comparaison sabote notre lucidité
Souvent, on vois la vitrine des autres, le masque, jamais les coulisses. On compare notre "brouillon intérieur" à leur "présentation PowerPoint retouchée", et on tire des conclusions tirées de nos peurs. Cette logique détruit l’estime.
Et pourtant, tout le monde peut vivre : le stress, l'insomnie, le poids du passé, les rechutes. Même ceux que l'on considère comme les meilleurs. C'est humain de vivre le doute et les difficultés. C'est plus ou moins intense en fonction d'où on en est dans sa vie.
Reprendre les rênes : une habitude toute simple pour casser la spirale de la comparaison (et respirer un peu)
Souvent, on se compare sans vraiment s'en rendre compte. Nous pensées ont pris le dessus et on es absorbé dedans.
Voici une action simple que vous pouvez mettre en place dans votre quotidien pour arrêter de vous leurrer vous même et arrêter de vous laisser hypnotiser par vos pensées. Revenir à la lucidité.
C'est une pratique simple qui permet de prendre du recul en se dissociant des pensées. Comme si vous sortiez la tête d'un nuage pour mieux respirer.
Ca demande juste de se poser 5 minutes et de respirer.
Se poser 5 minutes et se concentrer sur sa respiration.
Ca permet de prendre du recul, de faire le point et de revenir à ce qui est essentiel pour l'humain que l'on est. Ca fait un peut l'effet du paquet de chips ou du carré de chocolat. En mieux (en parlerai peut-être lors d'un prochain article). C'est une vraie pause au service de l'humain.
Alors, passons à la pratique. Mode d'emploi pratico-pratique :
Choisis un moment dans ta journée dans lequel tu peux être seul avec toi-même : dans les transports, sur un banc, en marchant dans la rue, au supermarché…
Laisse ton téléphone de côté.
Concentre-toi sur ta respiration, l'inspiration, l'expiration, le rythme, l'amplitude, sans chercher à la modifier.
Observe. Autour de toi. Les gens. Les couleurs. Le ciel. Les sons. Les odeurs. L’agitation ou le calme. Sans-jugement.
C'est simplement de la pleine conscience, sortir des pensées naturelles chez l'humain pour se relier au réel en passant par l'expérience des sens et de la respiration.
La répétition de la pratique est la clé. Comme une nouvelle hygiène de vie. Aujourd'hui, on ne se pose plus la question de se laver les dents, on le fait, c'est devenu un automatisme.
Brosser les dents de ses pensées, c'est possible aussi de le mettre en place pour une nouvelle hygiène de vie plus automatique.
Aller encore plus loin pour sortir de la comparaison : la puissance du groupe
Comment être en groupe permet de sortir de la comparaison et de retrouver notre humanité ?
Paradoxalement, la comparaison nous isole. Elle nous enferme dans notre monde intérieur où les autres deviennent des repères menaçants au lieu d’êtres humains à rencontrer. On croit qu’on est les seuls à douter, à galérer, à ressentir ce qu’on ressent.
Et c’est totalement faux, nous sommes beaucoup pour qui l'estime de soi est effritée.
Le groupe est un miroir d’humanité, pas de perfection
Participer à un groupe — que ce soit un cercle de parole, un atelier, un groupe thérapeutique ou même un petit moment de partage entre amis, c’est comme rallumer une lumière que l’on avait oubliée. Celle de notre humanité commune.
Dans un groupe, on voit que :
Tout le monde doute.
Personne n’a tout compris.
Chacun a son histoire, ses bosses, ses vulnérabilités.
Mais aussi ses forces, sa singularité au monde et son originalité.
C'est dans ces moments que quelque chose peut se passer en nous. Une forme de détente. De reconnaissance.
On se rend compte qu’on n’est pas seul à galérer. Qu’on n’est pas “moins bien”. On est juste humain, comme les autres.
Et cette simple prise de conscience, cette résonance humaine, peut être un tournant majeur dans la reconstruction de l’estime de soi. Bien sûr, pour une reconstruction solide, cela demande de la répétition pour l'ancrer dans le temps.
Oser parler, oser se dévoiler, oser changer ses habitudes, oser sortir.
Prendre le risque de se sentir mal à l'aise, de se laisser traverser par les émotions et par le vivant de l'humanité. Pour gagner en estime de soi et en liberté.
Sortir de la comparaison, c'est ouvrir la porte à la liberté d'être soi-même
La comparaison, quand elle s’installe, abîme nos liens, grignote notre estime, et peut nous enferme dans un sentiment d’échec. Elle nous fait croire que la vie des autres est plus belle, plus rapide, plus réussie… Mais, soyons honnêtes, personne ne vit dans une pub pour crème anti-rides !
La bonne nouvelle, c'est que l'on peut en sortir avec des changements d'habitudes simples. Notamment, prendre le temps de se poser, de pratiquer la pleine conscience pour s'extraire se ses pensées. Ca peut commencer comme ça. Se lancer dans une nouvelle hygiène de vie.
Et pour aller plus loin, ça peut être de rejoindre des groupes de paroles ou des cercles de femmes comme je le propose.
Et pour aller encore plus loin et si le problème est devenu trop handicapant pour vous. Il y a l'hypnose thérapeutique qui permet d'aller rencontrer les mécanismes inconscients et les cercles vicieux.
La solution est souvent plus simple que ce que l'on s'imagine. Et souvent, les plus difficiles à faire, c'est de prendre le risque de se jeter à l'eau. Et souvent, c'est surprenant comme l'eau est bonne !
Portez-vous bien et à très bientôt,
Céline Renou
Hypnologue – Hypnose thérapeutique à Colomiers (près de Toulouse)
www.celinerenou.com
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