Les rituels qu’on adore… même quand on fait semblant que “non mais moi j’y crois pas”.
Temps de lecture : 25 min
Si tu n'as pas le temps de lire, je t'ai fais un résumé tout en bas.
On va commencer par une vérité toute simple : en France, on adore les rituels, mais on ne les appelle jamais comme ça.
Non, nous on dit :
– “C’est juste une habitude.”
– “Oh ça ? C’est mon petit truc.”
– “Non mais ce n’est pas un rituel, hein !”
… alors que cette “habitude”, c’est le même café bu dans la même tasse, à la même heure, dans le même silence, depuis douze ans.
Si ça, ce n’est pas un rituel, alors je suis une bougie parfumée vanille-coco.
En vrai, les rituels sont partout autour de nous :
le 8 mai, les anniversaires, la bise, le dimanche soir beauté-bain-masque, le verre de fin de semaine, la chanson qu’on met pour se donner du courage au volant…
On baigne dedans. On en crée même sans s’en rendre compte.
Et puis vient la nouvelle année, ce moment un peu étrange où tout ralentit — juste assez pour qu’on puisse entendre ce qui se passe à l’intérieur.
Un moment parfait pour faire pause, respirer, prendre du recul et se demander :
“Qu’est-ce que je garde ? Qu’est-ce que je laisse ? Et où est-ce que j’ai envie d’aller maintenant ?”
Pas besoin d’encens, de quartz rose ou de pleine lune (même si vous aimez ça, aucun souci, on est entre nous).
Les rituels peuvent être :
– sociaux,
– culturels,
– personnels,
– ludiques,
– symboliques,
– intimes,
– collectifs,
… ou un mélange délicieux des six.
Ils nous accompagnent, nous rassurent, nous recentrent.
Ils rassemblent les groupes — et parfois, ils nous rassemblent nous-mêmes.
On parle souvent des rituels comme si c’était un truc étrange, mystique ou réservé aux personnes très connectées. En réalité, ils sont partout — dans nos gestes du quotidien, dans nos habitudes sociales, dans nos moments de soin. Les rituels sont tellement ancrés dans nos vies qu’on ne les voit même plus… et pourtant, ils donnent à nos journées une structure discrète mais essentielle.
Cérémonies du 8 mai, anniversaires, cercle de femmes, minute de silence, fêtes nationales…
Ce sont des rituels collectifs, qui rythment le calendrier et créent un sentiment d’appartenance.
On croit être “au-dessus” de tout ça, mais notre cerveau adore : il se repère, il se synchronise, il se rassure.
Ton café du matin, ton yoga du dimanche, tes 10 minutes de scroll sous la couette (oui oui, ça aussi)…
Il deviennent des gestes automatiques, et qui peuvent devenir profondément identitaires.
Ils disent : c’est mon moment.
Masque pour les cheveux, bain chaud, séance de méditation ou de ronronthérapie…
C’est une façon symbolique de dire à ton corps : je prends soin de toi.
Les apéros du vendredi, les blagues récurrentes, les repas de famille, les films qu’on re-regarde chaque Noël…
Ce sont des rituels affectifs. Ils tissent des liens.
Les personnes qui me disent parfois “moi je n’ai aucun rituel” en ont souvent… plein.
En hypnose, je le vois : notre cerveau adore les repères.
Un rituel, c’est comme un bouton interne “je reviens à l'essentiel”.
Quand on prend le temps de les regarder, on réalise que les rituels ne sont ni ridicules ni “irrationnels” : ils sont profondément humains. Ils disent quelque chose de nous, de nos repères et de nos liens. Et c’est justement parce qu’ils sont multiples qu’ils sont précieux.
On pourrait penser qu’un rituel n’est qu’un geste symbolique, un petit truc joli mais pas vraiment utile. Sauf que… les rituels sont des outils psychologiques incroyablement puissants. Ils parlent à notre inconscient, à notre système nerveux et à nos émotions. Ils structurent, apaisent et donnent du sens.
Un rituel partagé crée un sentiment de nous.
Il connecte : par le geste, par la parole, par l’intention.
Un rituel, même minuscule, offre un espace-pause.
Un moment pour se dire : ok, je respire. Je fais le point. J’existe.
Ton cerveau adore les marqueurs de passage.
Sans rituel, une transition peut sembler floue.
Avec un rituel, elle devient lisible.
Pas besoin de magie.
Juste d’intention.
Et l’intention, elle, change beaucoup de choses.
Quand quelqu’un se sent “perdu”, “éparpillé”, “en transition”…
je propose souvent un rituel symbolique de grand ménage.
Pas spirituel.
Symbolique.
Et ça ouvre une porte intérieure inconsciente incroyable.
Et c’est ça, leur vraie force : un rituel ne change pas la réalité, mais il change la manière dont on l’habite. Il crée un espace où l’on se rassemble — avec les autres ou avec soi-même — et cet espace fait une différence énorme dans la qualité de nos transitions.
On adore se moquer des rituels : “trop perché”, “trop gnangnan”, “pas scientifique”. Mais en réalité, ce jugement en dit davantage sur nos propres résistances que sur le rituel lui-même. Et il peut même nous priver d’un outil précieux.
Lorsqu'on se moque d’un rituel, on se fermes à ce qu’il peut vraiment apporter :
du sens, du lien, du calme, de la conscience.
Pour quelqu’un, un rituel peut être sacré et profondément intime.
Le tourner en dérision peut casser un élan précieux. Un lien.
Alors que l’humain n’est pas qu’un cerveau logique.
Il est aussi émotion, imaginaire, intuition, mémoire.
Un rituel parle à ces couches-là. Des espaces beaucoup plus inconscients.
Les rituels fonctionnent car ils activent le symbolique.
Et le symbolique, c’est le langage de l’inconscient.
Pas besoin d’y “croire”.
Il suffit de le vivre.
Quand on arrête de juger, on peut vivre l’expérience. Et souvent, c’est là qu’on découvre que ce qu’on rejetait était exactement ce dont on avait besoin. Les rituels ne demandent pas d’y croire : ils demandent juste qu’on les vive.
La fin d’année n’est pas une date comme une autre. C’est un seuil, un entre-deux, un moment où tout le monde s’arrête — même brièvement — pour regarder en arrière et en avant. C’est une porte symbolique qui ouvre un nouvel espace mental. L’occasion parfaite pour ritualiser.
Le cerveau adore ça.
On fait naturellement le bilan.
On a envie de repartir sur du neuf.
On réfléchit à ce qu’on veut garder ou laisser.
On ressent l’élan du “nouveau départ”.
Pas des résolutions, non.
Des intentions.
Plus souples, plus réalistes, plus alignées.
Le passage à la nouvelle année devient alors plus doux, plus conscient, plus intentionnel. Il ne s’agit pas de “résolutions” qu’on abandonne en février, mais d’un mouvement intérieur. Un geste simple qui marque : je ferme… j’ouvre… je me recommence.
Voici la partie que vous allez adorer : des rituels sans mystique, sans protocole farfelus, et hyper puissants.
Pas besoin d’encens, de cristaux ou de pleine lune.
Les rituels peuvent être drôles, légers, touchants, créatifs. Ils peuvent se vivre seul(e) ou à plusieurs. Ils peuvent prendre 2 minutes ou devenir un moment marquant de l’année. L’important, c’est l’intention.
✍️ 1. Le bilan en trois colonnes
Ce que je garde
Ce que je laisse
Ce que je veux créer
Ultra clair, apaisant, et idéal pour tourner une page proprement.
🕯️ 2. Le rituel de la bougie
Allume une bougie, écris ce dont tu veux te libérer.
Brûle le papier (en sécurité !) et laisse la cire fondre en pensant à ce que tu veux accueillir en l'écrivant.
🎧 3. La playlist de l’année
Une chanson qui représente ton année
Une pour ce que tu veux laisser
Une pour ce que tu veux incarner en 2026
Un ancrage sensoriel très puissant.
💌 4. La lettre à ton toi du futur
Écris à ton “toi” du 31 décembre 2026.
Cache-la quelque part… ou envoie-la via FutureMe.
💭 1. La cérémonie du champagne intentionnel
Chacun murmure une micro-intention de 3 mots dans la bouteille (alcool ou pas).
Puis on trinque.
Fun, léger, un peu magique.
🔥 2. Le mini feu sacré (version drôle)
Écris les “trucs relous de l’année”.
Avant de brûler le papier, chacun doit lire son mot avec une voix dramatique.
Rires + libération.
🎧 3. Le DJ set rituel
Chaque personne choisit une musique dansante qui symbolise son année.
On danse comme si on expliquait 2025 avec son corps.
Libérateur et mémorable.
🎲 4. Le dé des bénédictions
1 → chance
2 → amour
3 → créativité
4 → énergie
5 → synchronicités
6 → aventures
Chacun lance le dé.
Ambiance : rituel païen 2.0.
🎉 5. Le slow apéro-bilan
À chaque toast :
un fou rire de 2025
une surprise
une fierté
un truc qu’on laisse
un rêve fou pour 2026
Léger mais profond.
⭐ 6. Le cercle des gratitudes
Chacun partage :
3 gratitudes
1 apprentissage
1 intention pour 2026
Effet immédiat : connexion.
📦 1. La boîte des trésors de l’année
Chaque enfant choisit 3 petits objets ou dessins qui représentent son année.
On les met dans une boîte décorée ensemble.
On rouvre l’an prochain.
✨ 2. Le câlin-rituel
On se met en cercle.
Une respiration ensemble.
Puis un câlin + “merci pour quelque chose que tu as fait cette année”.
Touchant, simple, et très structurant pour eux.
Quel que soit celui que tu choisis, rappelle-toi : ce n’est pas le rituel qui compte, mais l’espace intérieur qu’il ouvre. Un moment où tu t’arrêtes, tu respires, tu fais sens. Et parfois, ces petits gestes symboliques deviennent des souvenirs précieux — voire de nouveaux repères pour les années à venir.
Les rituels ne sont pas réservés aux personnes spirituelles, mystiques, ou “qui y croient”.
Les rituels sont humains.
Ils nous rassemblent, ils nous recentrent, ils donnent de la forme au temps et du sens aux transitions.
Mais comme tout ce qui touche à l’intime, ils peuvent aussi devenir des pièges.
Parfois, on s’enferme dans des rituels qui ressemblent davantage à des obligations qu’à des gestes symboliques.
Des rituels qui se transforment en tocs, en compulsions, en mécanismes de contrôle…
et qui finissent par créer de la souffrance plutôt que du sens.
Quand cela arrive, le rituel ne sert plus à respirer : il sert à éviter.
Et il nous éloigne de la réalité au lieu de nous y ancrer.
Alors l’idée n’est pas de “faire absolument un rituel”, ni de s’y perdre.
L’idée, c’est d’ouvrir un espace.
Un espace simple, vivant, souple.
Un geste qui accompagne, pas un geste qui enferme.
Et si tu te donnais la permission, cette année, de faire un petit geste symbolique ?
Un moment rien qu’à toi.
Ou un moment partagé.
Un moment qui dit : je termine… je commence… je me choisis.
Même si tu fais semblant de ne pas y croire.
Ton inconscient, lui, comprend très bien — tant que c’est toi, librement, qui mènes la danse.

On a souvent une vision un peu cliché des rituels : trop spirituels, trop perchés, trop “new age”. Pourtant, ils sont partout autour de nous, bien plus simples, humains et quotidiens qu’on ne l’imagine. Un rituel peut être culturel (comme le 8 mai), social (l’anniversaire), personnel (une routine beauté), ou même collectif (un cercle de femmes). Autrement dit : on en fait sans s’en rendre compte.
Ce qui rend les rituels importants, c’est leur capacité à créer une pause ou se rassembler dans le flux du quotidien. Ils apaisent le mental, donnent un cadre, rassemblent, recentrent et nous aident à reprendre les commandes. Un rituel ne “change” pas la vie par magie, mais il crée une direction, une intention, un point d’ancrage. C’est en ce sens qu’il fait du bien.
Mais attention : juger les rituels est souvent un moyen de se protéger. Les moqueries ou les critiques blessent facilement, car un rituel touche à l’intime. Et paradoxalement, ceux qui disent “j’y crois pas du tout” sont parfois les premiers à ressentir un effet lorsqu’ils vivent l’expérience.
L’idée centrale ?
Créer des moments signifiants qui permettent de respirer, de se reconnecter à soi et de vivre des passages avec plus de sens, de douceur et d’humour.
La cérémonie du champagne intentionnel
Chacun murmure une micro-intention de 3 mots dans la bouteille (alcool ou pas).
Puis on trinque.
Fun, léger, un peu magique.
FIN
A bientôt,
Céline Renou, Hypnologue à Colomiers près de Toulouse
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